Article final

Place à l'article finale article qui va reprendre et résumer et compéter ce blog et finaliser mon projet.


Mon sujet :


Comme vous l'avez compris, j'ai décidé de traiter l'image du rap véhiculé dans les médias populaires. Si je me suis diriger dans cette direction, c'est que je suis passionné par le rap et j'ai souvent remarqué que ce courant musical souffrait d'une image très négative dans la tête des gens, dans les médias quand elle a "la chance" d'y être traité. Contradiction effarante lorsqu'on sait que dans les jeunes générations cette musique prends de plus en plus d'ampleur et que sur le net elle est très présente et attirent de nombreux internautes.
De plus, la majorité de mes amis ne sont pas des fans de hip-hop et lorsque je les entend parler de rap français, il débite et propage les gros clichés classique. Grâce à ce blog j'espère en aider certain à être un peu plus curieux vis-à-vis du rap et à les amener à retirer cette étiquette négative.


Mon public :


Comme public, j'ai choisie les adolescent de 12 à 18 ans de type 3. 
Je sais que dans ce type de jeunes, il y a surement beaucoup d'amateur de rap ou, au contraire, certains qui doivent avoir une image assez négative de cette culture. Les premiers ont tendance à s'identifier aux rappeurs et donc à se sentir exclus/incompris par la société via les médias (entre autres) car, bien souvent, ceux-ci diabolisent leurs idoles. Les seconds ont tendance à écouter le rap avec un filtre remplis de préjugés et se confortent souvent dans leurs apriori.
Ce public atteint un âge ou se forger une identité, s'affirmer est important tout en ne se sentant pas exclus. C'est l'âge où l'on "extrémise" de nombreuses opinons, où on se forge un avis sur à peu prêt tout. Il est donc intéressant et important de leur montrer que, dans la vie, rien n'est tout blanc ou tout noir contrairement à ce que les médias véhiculent (les médias et les gens ont tendance à être assez manichéens).

Mon intervention :

Pour mon intervention, j'ai choisi une analyse de texte, suivit d'un débat. Faire confronter leurs différentes interprétations d'un texte de rap, comprendre ce qui les a amené à l’interpréter de cette façon et en parler afin d'éclaircir ce qui aurait pu être mal perçu.
Comme texte, j'ai choisi le morceaux "Banlieusard" de Kery James.
Je l'ai choisi car, pour les connaisseurs, ce morceaux emblématique dans le milieu du rap est considéré comme un hymne des banlieues. Il est remplis d'un message de réussite, d'ambitions, de travail, d'entre-aide, d’ascension sociale. Ce morceau est aussi fédérateur dans le milieu du rap où il existe de nombreux genre (du rap conscient au rap hardcore). Ensuite, pour les néophytes, ce morceau les surprendra très certainement tout d'abord car, il est fort probable que rien qu'avec le titre, ils s'imagineront entendre un rap de rue très cliché mais, en réalité, ils entendront un rap soigné, avec un style d'écriture très accessible et un message pacifique et réconciliateur.

On n'est pas condamne à l'échec, voilà l'chant des combattants
Banlieusard et fier de l'être, j'ai écrit l'hymne des battants
Ceux qui n'font pas toujours ce qu'on attend d'eux
Qui n'disent pas toujours c'que l'on veut entendre d'eux
Parce que la vie est un combat
pour ceux d'en haut comme pour ceux d'en bas
Si tu n'acceptes pas ça c'est que t'es qu un lâche

lève toi et marche

C'est 1 pour les miens, arabes et noirs pour la plupart
Et pour mes babtous (blanc), prolétaires et banlieusards
Le 2, ce sera pour ceux qui rêvent d'une France unifiée
Parce qu'à ce jour y'a deux France, qui peut le nier ?
Et moi je serai de la 2eme France, celle de l'insécurité
Des terroristes potentiels, des assistes
C'est c'qu'ils attendent de nous, mais j'ai d'autres projets qu'ils retiennent ça
Je ne suis pas une victime mais un soldat
Regarde moi, j'suis noir et fier de l'être
J'manie la langue de Molière, j'en maîtrise les lettres
Français parce que la France à colonise mes ancêtres
Mais mon esprit est libre et mon Afrique n'a aucune dette
Je suis parti de rien, les pieds entravés
Le système ne m'a rien donné, j'ai du le braver
Depuis la ligne de départ, ils ont piège ma course
Pendant que les keufs me coursaient, eux investissaient en bourse
J'étais sensé échoué, finir écroué
La peau trouée
et si j'en parle la gorge nouée
C'est que j'ai nagé dans des eaux profondes sans bouée
J'ai le ghetto tatoué, dans la peau, j'suis Rebel comme ekoué
Mais l'espoir ne m'a jamais quitté
En attendant des jours meilleurs, j'ai résisté
Et je continue encore
Je suis le capitaine dans le bateau de mes efforts
J'n'attend rien du système, je suis indépendant
J'aspire à être un gagnant donné perdant
Parce qu'on vient de la banlieue, c'est vrai, qu'on a grandi, non
Les yeux dans les bleus mais des bleus dans les yeux
Pourquoi nous dans les ghettos, eux à L'ENA
Nous derrière les barreaux, eux au sénat
Ils défendent leurs intérêts, éludent nos problèmes
Mais une question reste en suspens, qu'a-t-on fait pour nous même ?
Qu'a-t-on fait pour protéger les nôtres
des mêmes erreurs que les nôtres ?
Regarde c'que deviennent nos petits frères
D'abord c'est l'échec scolaire, l'exclusion donc la colère
La violence et les civières, la prison ou le cimetière
On n'est pas condamnés à l'échec
Pour nous c'est dur, mais ça ne doit pas devenir un prétexte

Si le savoir est une arme, soyons armés, car sans lui nous sommes désarmés

Malgré les déceptions et les dépressions
Suite à la pression, que chacun d'entre nous ressent
Malgré la répression et les oppressions
Les discriminations, puis les arrestations
Malgré les provocations, les incarcérations
Le manque de compréhension, les peurs et les pulsions
Leur désir, de nous maintenir la tête sous l'eau
Transcende ma motivation
Nourrit mon ambition
Il est temps que la 2ème France s'éveille
J'ai envie d'être plus direct, il est temps qu'on fasse de l'oseille (argent)
C'que la France ne nous donne pas on va lui prendre
J'veux pas brûler des voitures, mais en construire, puis en vendre
Si on est livré à nous même, le combat faut qu'on le livre nous même
Il ne suffit pas de chanter, « regarde comme il nous malmène »
Il faut que tu apprennes, que tu comprennes et que t'entreprennes
Avant de crier « c'est pas la peine ! Quoi qu'il advienne, le système nous freine ! »
A toi de voir ! T'es un lâche ou un soldat ?
Brandis l'épée du courage, entreprends et bats toi !
banlieusard et fier de l'être
On n'est pas condamné à l'échec diplômés, éclairés ou paumés
En 4x4 en tromé (metro), gentils ou chantmé (mechant)
La banlieue a trop chômé, je sais c'que la France promet
Mais que c'est un crime contre notre avenir que la France commet
C'est pour les discriminés, souvent incriminées
Les innocents, qu'ils traînent comme de vrais criminels
On a l'image des prédateurs, mais on est que des proies
Capables mais coupables et exclus de l'emploie
Si j'rugis comme un lion c'est qu'j'compte pas m'laisser faire
J'suis pas un mendiant, j'suis venu prendre c'qu'ils m'ont promis hier
Même s'il me faut 2 fois plus de courage, 2 fois plus de rage
Car y'a 2 fois plus d'obstacles et 2 fois moins d'avantage
Et alors ?! Ma victoire aura 2 fois plus de goût
Avant d'pouvoir la savourer, j'prendrai 2 fois plus de coups
Les pièges sont nombreux, il faut qu'j'sois 2 fois plus attentif
2 fois plus qualifié et 2 fois plus motivé

Si t'aimes pleurer sur ton sort, t'es qu'un lâche, lève toi et marche


Banlieusard et fier de l'être
On n'est pas condamné à l'échec !

On est condamné à réussir
A franchir les barrières, construire des carrières
Regarde c'qu'ont accompli nos parents
C'qu'ils ont subi pour qu'on accède à l'éducation
Ou serai t-on sans leurs sacrifices ?
Comme Mahmoud pour Thays.....
Bien sur que me travail a du mérite
O combien j'admire nos pères
Manutentionnaire mais fiers
Si on gâche tout est le respect ?
Si on échoué ou est le progrès ?
Chaque fils d'immigré é est en mission
Chaque fils de pauvres doit avoir de l'ambition
Tu peux pas laisser, s'évaporer tes rêves en fumée
Dans un hall enfumé
A fumer des substances qui brisent ta volonté
Anesthésient tes désir et noient tes capacités
On vaut mieux que ça !
Rien n'arrête pas un banlieusard qui se bat
On est jeunes, forts et nos sœurs sont belles
Immense est le talent qu'elles portent en elle


Vois tu des faibles ici ?
Je ne vois que des hommes qui portent le glaive ici
Banlieusards et fiers de l etre
On est pas condamnes a l echec !


Ce texte je vous le devais
Même si j'l'écris le cœur serré
Et si tu pleures, pleure des larmes de détermination
Car ceci n'est pas une plainte, c'est une révolution !


Apprendre, comprendre, entreprendre, même si on a mal
S'élever, progresser, lutter, même quand on a mal
x3

Banlieusards, fort et fier de l'être
On est pas condamné à l'échec
                                                                   "Banlieusard" de Kery James

Donc, ils commenceront à se mettre en groupe de 3 à 4 jeunes. Je leur demanderais de tous écrire sur une feuille ce qu'il pense du rap après quoi je récupèrerait les feuilles.
Ensuite, je leur passerai la chanson puis je leur passerai à chacun un exemplaire des paroles.
Là, par groupe, ils choisiront un secrétaire et ils débattront sur le rap et sur ce qui les a amené à avoir leur opinion. Je préciserai que je cherche aussi à savoir qu'est-ce qu'ils connaissent du rap par les médias télés et écrits.
Après ce mini-débat, je demanderait aux rapporteurs de faire part de l’opinion de leur groupe. Ensuite suivra un autre débat où je serais le médiateur.
Enfin, pour ceux qui le souhaite, je leur demanderais si l'écoute du morceau a changé un tant sois peu, l'opinion qu'il avait du rap lors du début de l'intervention.
Les buts de mon interventions
Le but de cette intervention est, d'une part, que les jeunes qui pouvaient véhiculé une mauvaises images du rap à cause des médias, des proches, des clichés, se fassent une opinions personnelles en ayant pu écouter et comprendre l'avis des jeunes qui aiment cette musiques. Comprendre les idées des autres permet parfois de relativiser ses opinions, de les nuancer. Elle peut aussi leur permettre d'identifier ce qui les a poussé à avoir ces opinions tranchés et, du cou, d'y faire plus attention dans le futur.
Pour ceux qui aimaient le rap et qui pouvaient se sentir "exclus" en voyant leur courant salit par les médias et l’opinion public, eux, entendront l'avis des "anti-rap" et ils pourront réaliser que cela est surtout dû à une mauvaise connaissance du milieu hip-hop et de ses codes.

Analyse selon les 6 approches du message médiatique




Le langage :

Ici, nous avons affaire à un podcast, c'est-à-dire une vidéo créer pour le net. Dès le départ, on voit une parodie de clip de rap avec tout les clichés véhiculé (voitures, mode vestimentaire, texte, plan rapide et dynamique). C'est l'intro qui permet de tout de suite rentrer dans le thème du podcast.
Ensuite nous faisons face au podcasteur qui commence à analyser le rap vu par les gens et les médias. Il étoffe son analyse par des exemples visuels. Le tout mis en scène de façon humoristique.

Représentation :

Le but de cette vidéo est d'être marrante, distrayante. Mister V utilise les codes de podcast bien connu du public cible (enchainement rapide, cassage du rythme). L'utilisation des clichés tant du thème que du podcast permettent de faire passer énormément d'informations en très peu de temps.


Typologie :

C’est un podcast qui a pour but de distraire les gens mais aussi de les fidéliser à sa chaine. Il vend son produit.


Public :

Le public ciblé est clairement les jeunes de 6 jusqu'au jeunes adultes. Toutes les références à tout les niveaux sont réfléchis et adaptés à ce public.


Technologie :

Concrètement, le podcasteur a utilisé une caméra et un programme de montage. Après c'est à lui de bien les utiliser pour rendre sa vidéo dynamique, distrayante et donc vendeuse.

Conclusion :

Lors de cette vidéo, Mister V prétend défendre le rap mais, vu les contraintes du format (durée très limité, contenu devant être distrayant et respecter des code), il ne fait que se réapproprier ses codes et donc de les propager. Son intention est "trahis" par le format de sa vidéo.
Au final, il fait la même erreur que les gros médias qui, par manque de temps et afin de parler à un maximum de personne, se réapproprie les clichés du rap afin de les répéter ce qui contribue à élargir le faussé entre les fan de rap et ceux qui ne comprennent pas cette culture. Elles consolident l'étiquette dans l'esprit des gens.

Le cas "Youssoupha/Zemour" : exemple parmi tant d'autres

Afin de donner un exemple complet et illustratif de la mésentente entre les médias populaire et les rappeurs, je vais reprendre le procès que Youssoupha a eu en 2011 suite à une poursuite en justice lancé par Eric Zemmour, ancien chroniqueur de France 2.

Tout à commencé par une chanson du deuxième album de Youssoupha intitulé "A force de le dire"


Dans ce morceau, se trouvait la phrase suivante "A force de juger nos gueules, les gens le savent qu'à la télé, souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards . Chaque fois qu'ça pète on dit qu'c'est nous. J'met un billet sur la tête de celui qui ferra taire ce con d'Éric Zemmour."

Suite à ce passage, Éric Zemmour a poursuivit Youssoupha pour menace de mort.

Le lendemain, Le Figaro publiait un article sur ce cas mettant encore une fois en avant la fausse corrélation entre rap et poursuite judiciaire.

Youssoupha, quant à lui, a pu écrire une lettre qui sera publié un peu plus tard dans "Libération" et dans lequel il expliquera son texte, son message et la bêtise de tout ce tapage médiatique.

Par la suite, Youssoupha a gagné son procès mais, l'image médiatique de lui (et donc des rappeur) a encore renforcé l'étiquette de musique marginale auprès des personnes qui ne se sont pas intéressé à l'affaire.

A noter que Youssoupha a, par la suite, écrit un morceau dans son dernier album où il explique toute cette affaire de son point de vue


Toujours concertant ce sujet, Youssoupha a donné une interview où il exprime son avis sur l'image des rappeur dans les médias :

« D'une manière générale, les médias ne s'intéressent qu'aux têtes qui ressortent. C'est le cas de Sexion d'Assaut, Booba, Soprano, ou même moi. J'ai envie de dire que c'est Normal dans une certaine mesure. Mais ce n'est pas toujours représentatif de l'ensemble de la culture rap. Les médias ont un rôle important puisque ce sont eux qui vont relayer une certaine image du rap au grand public. Ils ont un devoir de cohérence par rapport au grand public. Et c'est là que l'ambiguïté se fait. Malheureusement, ce mécanisme-là n'a pas réussi au rap. Le rap dans les médias, ce sont beaucoup de papiers concernant des affaires un peu sulfureuses j'ai envie de dire. Par exemple, Sexion d'Assaut a eu beaucoup de presse avec son histoire concernant les homos. Booba, on en a beaucoup parlé pour la bouteille d'alcool lancée dans le public. J'ai eu de mon côté beaucoup de papiers sur mon affaire avec Zemmour.
La polémique avec Zemmour, dès le début, elle a mal tourné pour moi. Le grand public ne me connaissait pas ou peu. Pas autant que Zemmour en tout cas. Au début, il y a eu une espèce de mécanique du journaliste contre le rappeur-gangster-tueur. On présentait ça comme "Le rappeur Youssoupha a écrit une chanson dans laquelle il menace de mort le chroniqueur. La situation s'est retournée en ma faveur. J'ai eu la chance de faire une tribune dans "Le Monde". Je remercie d'ailleurs le journal de m'avoir offert cette opportunité. D'autant que les lecteurs du "Monde" connaissent bien mieux Zemmour que moi. Ils ont pu avoir mon point de vue, constater que je pouvais m'exprimer avec détachement et ironie. Ils ont pu comprendre que, même si j'ai du mépris pour Éric Zemmour, je n'ai pas voulu le tuer ni l'assassiner. A partir de ce moment-là, c'est vrai qu'on a commencé à me comprendre et à s'intéresser à moi. Si je n'avais pas eu ces outils de communication, on aurait pu rester dans les clichés du rappeur menaçant »
                                                                                    Interview du 30/01/2012 tiré du site Booska-P : lien ici

Dans cet article, Youssoupha reprend un peu prêt mes idées, que les médias ont tendance a mettre sous les projecteurs tous les faits divers à tendance négative que les rappeurs peuvent avoir alors que cet échantillon n'est qu’un grain de sable dans le désert. Il tiens quand à relativiser les choses en expliquant que "Le Monde" lui a offert une tribune pour s'exprimer et expliquer la bêtise de l'affaire.
 

Quand le rap fait la Une des médias

Comme je l'ai expliqué dans l'article précédent, le rap francophone ne bénéficie que de trop peu d'heure d'antenne ou d'espace dans les journaux alors qu'il est un mouvement qui, chaque jour, prend de l'ampleur, inonde les cours de récrée et les "partage" sur youtube, facebook, etc.

Mais dans quels cas les médias parlent-ils de rappeur ou du mouvement Hip-Hop ?

A l'image de Booba, de La Fouine, de Sexion d'assaut, d'Orelsan ou de Youssoupha (qui a eux trois forment les plus gros vendeur de disques rap de 2012 avec, au minimum, double disque d'or), les médias invitent souvent des rappeurs qui sortent des albums à succès. Ceux-ci font donc la tournée des plateau télé ou des JT's. Malheureusement, les médias passent plus de temps à s'attarder sur leurs faits divers (poursuite judiciaire, clash entre eux, etc.) au lieu de s'intéresser à leurs projets, leur tournée.

Prenons par exemple Youssoupha ou Orelsan qui lors de leur passage dans l'émission "On est pas couché", n'ont cessé d'être interrogé sur leur procès (gagné pour les deux) alors qu'il arrivait avec des albums ayant eu de très bons échos dans le milieu du rap.

Orelsan a "on est pas couché" de Laurent Ruquier

On en parle aussi pour leurs Clashs. Ces rappeurs qui, par texte interposé (et pas toujours), s'insultent.

Alors on pourrait dire qu'il n'y a pas de fumé sans feu et c'est vrai qu'il y a, comment partout, des rappeurs qui véhiculent des messages de violence, d’égoïsme, de bling-bling, misogynes. Mais, comme souvent, ces rappeurs forment une très petite minorité et, bien souvent, leur discours bien qu'agressif, est la cause d'inégalité sociale, d'injustice qu'ils ont connu et qu'ils n'ont pas réussi à canaliser, à régler.

Petit historique du rap francophone

Le rap est un courant musical qui est né aux États-Unis au début des années 80. Il trouve sa source dans le Hip-hop, courant culturel né dix ans plus tôt et regroupant plusieurs style d'art tel que la danse, la peinture, la musique, la mode vestimentaire.

C'est au milieu des années 80 que les premiers groupes de rap apparaissent en France.
Il faut attendre le début des années 90 pour voir des groupes sortir du lot et devenir les premiers artistes a succès. On y retrouvera, pour les plus connu, MC Solaar, N.T.M, IAM, les X-Men, Lunatic pour ne citer qu'eux.

La totalité de ces groupes sont composé de jeunes ayant grandi dans les nombreux quartiers H.L.M de France et, très souvent, ils viennent de famille issu de l'immigration, principaux habitant de ces habitations sociales.

Depuis ces années, le rap connait, au fil du temps, un succès de plus en plus grand au point d'être devenu le style musical le plus lucratif, mais, paradoxalement, il reste très peu médiatisé comparé aux artistes de la chanson française ou de la pop internationale. Pire, en France, il n'existe plus de programme consacré exclusivement au Hip-Hop sur les trois plus grosses chaînes hexagonale (TF1, France2 et M6) contrairement à il y a 10 ans.

D'ailleurs, toujours en France, il n'est pas rare de voir des rappeurs poursuivit en justice pour leurs textes (Youssoupha, NTM, Sniper, Orelsan pour les plus connu ne forme qu'un petit échantillon d'exemple).

Il y a donc bien un malaise, une mésentente entre le milieu du rap et une tranche de la société française.

Premier article

Thème : Rap français versus Médias - Entre réalité et démagogie.

Public : Adolescent ( de 12 à 18 ans)

Les adolescents sont un public en pleine construction identitaire. Ils ont besoin de repère, de confronter leurs opinions avec celles des adultes et de leurs paires. Ils cherchent à s'intégrer dans des groupes partageant les mêmes valeurs qu'eux, à trouver des amis qui leur ressemble mais aussi, paradoxalement, ils cherchent à se sentir unique.
Ils manquent généralement de confiance en eux et ont un plus grand risque d'être manipulé par des personnes qu'ils identifient comme des exemples (camarades de classes, les "grands", les stars, les médias, etc.).

Ils ont besoins de se confronter à leurs parents et professeurs, représentant direct de l'autorité au quotidien, ils ont aussi besoin de repères stables dans lesquels ils s'identifient. Pour les adolescents grandissants dans des quartiers défavorisés, ces repères sont souvent les "grands frères", sportifs professionnels ou les rappeurs, représentant d'une ancienne génération ayant vécus les mêmes problèmes et ayant réussis à se sortir de la misère des cités.

Ce qui me permet d'affirmer tout cela, c'est, avant tout, ma propre expérience, ce que j'ai veçu, ce que j'ai vu chez mes amis, ma famille (frères/sœurs/cousin(e)s). Les nombreux cours qu'on a eu sur le sujet, les articles lus, les documentaires vus sont aussi de nombreux éléments qui me permettent d'affirmer ce que j'avance.

Objectifs : Ce blog a pour objectif de leur apprendre à se forger une opinion en prenant en compte que celle-ci est toujours influencé par le point de vue d'une personne qu'on admire, qu'on estime pertinente, crédible. Il est important de se rendre compte de ses nombreuses influences et que, pour se faire une opinions réalistes, il faut prendre en compte les différents point de vue. Ça permet de relativiser ses opinions, d'acquérir une certaine ouverture d'esprit, essentielle si on doit travailler avec une personne ne partageant pas nos opinions.
Afin d’illustrer cela, je parlerais de l'images que les médias ont du rap français et celui que les rappeurs francophones ont des médias.

Interventions :
Afin d’illustrer l'importance de se faire un avis en regardant différent point de vue, je prendrais un thème (exemple : l'opposition entre médias populaires et le rap)
  1. je leur demanderai d'écrire leurs opinions sur ce sujet.
  2. je formerai des groupes de 2 à 3 élèves auxquels je passerai plusieurs documents analysant ce conflit en veillant à ce que les prises de partie soient différentes. Ces documents seront des textes de musique, articles de presse, interviews, etc.
  3. Chaque groupe devra discuter du sujet par rapport à leurs point de vue et aux informations qu'ils tireront de leur document.
  4. Chaque groupe choisira un rapporteur qui expliquera brièvement ce qu'ils ont découvert, les conclusions qu'ils en auront tiré.
L'ensemble des discussions amènera très certainement à des conclusions différentes.

Cette interventions devra démontrer que la source d'information influence grandement l'opinion qu'on peut se faire d'un évènement et qu'il faut donc faire attention lorsqu'on s'informe sur des faits d'actualité, des prises de positions. Cela devra démontrer que les médias nous montrer qu'un angle de vue parmi tant d'autres et qu'il est important de les connaître afin de ne pas se laisser manipuler.